Hausse des prix

En voulant acheter un scanner, j'ai découvert que leurs prix variaient de 99 à 500 € Et que pour une même marque, les plus performants étaient loin d'être les plus chers... mais même le modèle à 99€, que je comptais prendre, m'a paru exhorbitant! Quand l'on sait que mon scanner ne m'avait coûté que 125 francs et qu'il a tenu 6 bonnes années avec une résolution irréprochable, il y a de quoi se poser des questions!

La faute à l'€uro? Non, dans l'absolu, la monnaie unique aurait du tirer les prix vers le bas, mais alors que s'est-il passé?

Pour faire simple : on a d'une part  les commerçants ont simplement saisi l'opportunité pour gonfler leurs marges : soit vous gardez le prix et diminuez le volume ou la qualité du produit, soit vous augmentez le prix d'une façon plus significative que le volume ou la qualité (genre rajouter des labels bio), ou encore plus simple, comme les boulangers, vous augmentez les prix comme si c'était en franc, donc au lieu d'augmenter de 5 centimes de francs par an, vous le faites de 5 centimes d'€uro, ce qui multiplie par 6,55957 la hausse! Une baguette qui coûtait 2 voire 3 francs si elle était vraiment bonne vaut 1 € sur paris et 85 centimes d'€ en province, et ce pour une bas de gamme, une chance que je n'achète que du gros pain : le coût monte aussi, mais je peux couper de tranches plus fines pour compenser et sans craindre qu'il devienne trop dur... bref tous les besoins de consommation ont vu leur coût exploser...

d'autre part, nous avons une société qui devient une société de communication, multimédia, et ce à marche forcée même si la pression politique est hétérogène et manque de visibilité, ce qui signifie que des nouveaux besoins sont crées (internet et le mobile en sont de bons exemples), et qu'ils sont très rapidement devenus incontournables voire indispensables au quotidien, si bien que de nouveaux frais sont apparus dans le suivi budgétaire alors qu'ils n'avaient pas été prévus...

C'est ce mélange de facteurs dont les impacts amplifient la baisse du pouvoir d'achat, certains préconisent la baisse des impôts pour compenser ceci, mais si on le fait, ceci signifierait, en simplifiant, se priver de services publics, ce qu'on disposait à bas prix voire gratuitement deviendrait onéreux  voire inaccessibles, et ne ferait finalement qu'accroître les fractures sociales... quelle solution adopter? Aucune : nous sommes une civilisation sur le déclin, et comme toutes les autres civilisations qui ont connu l'apogée au fil de l'Histoire, nous allons vers une crise qui fera une tabula rasa, en espérant que les nouvelles bases seront équilibrées et profitables à tous avec un esprit de "responsabilité universelle",... certains tentent d'accélérer le processus, ce qui est dangereux car généralement ils y cherchent un but personnel, d'autres essayent de le freiner, mais ça ne servira à rien...

Et sur cette note optimiste, je vais aller me chercher un chocolat liégeois...